La cocotte siffle à l’ACP d’Aubervilliers !

mercredi 16 juillet 2008
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Les emports qui n’en finissent pas d’exploser, les PO que l’on ne devrait plus voir mais qui continuent à nous empoisonner. A Aubervilliers, tout prouve que l’on est sur une autre planète. Les tournées des opérateurs leur sont enlevées quand ils ont la malchance d’être en accident de travail. Comment ne pas s’inquiéter quand deux d’entre nous viennent de subir ce sort cruel ? Comme d’habitude, le patron trouve toujours une fausse parade. Pour la direction, il n’y a pas de « tournées attitrées ». Gare à toi camarade ! Tâche de ne pas avoir d’accident ou de tomber malade, car ta tournée, tu peux lui dire ADIEU !

Vu ce qui se passe à Aubervilliers, la politique de Coliposte serait-elle d’installer la sous-traitance définitivement sur ces mêmes tournées ? Les louageurs n’ont pas d’horaires, ils peuvent travailler jusqu’à la fermeture de l’ACP. Qu’on ne nous raconte pas d’histoires en nous comparant avec ces travailleurs qui sont d’ailleurs exploités jusqu’à la moelle ! Sujet également abordé par un représentant de la CFDT lors d’un CTP à la DOT Colis IdF pour lequel M. Magniez, directeur de livraison, avait pris l’engagement de faire rentrer tous les sous-traitants en fin de vacation. La CFDT dit non à l’exploitation « moderne » ! Au lieu de faciliter la tâche de ses opérateurs et créer de véritables emplois, Coliposte les exploite sans scrupules. Maintenant, changement de cap, on ne déshabille plus Pierre pour habiller Paul, à l’ACP d’Aubervilliers, on les dénude tous les deux. Tant qu’à faire !

Question de comportements

Le chef d’agence a pris la fâcheuse habitude de saluer les opérateurs suivant son humeur. Pour la CFDT c’est une forme de mépris envers le personnel. Mais soyons honnêtes, personne ne court après le « bonjour » du directeur. Au-delà de la forme particulièrement irrespectueuse envers les agents, celle-ci dénote quand même un véritable manque d’ouverture et de dialogue, préjudiciable à un climat social serein et apaisé. C’est une faute lourde au moment où des négociations devront s’engager sur et pour l’avenir du personnel.

Par dessus tout, la CFDT souhaite que les agents exercent leur métier dans les meilleures conditions possibles. En tout cas Monsieur le directeur, personne ne vous reprochera de communiquer, dialoguer, écouter et négocier.

Questions d’hgiène et de sécurité

De plus, des problèmes récurrents ne manquent pas. A l’ACP, les agents utilisent des toilettes dégradées pour ne pas dire dégradantes. Il est plus agréable de se soulager à l’extérieur que de se servir de ces toilettes, dépourvues de leurs lunettes. Quant au distributeur de savon, cassé depuis bien longtemps, tout le monde est obligé d’y plonger la main. Ne parlons même pas de l’autre toilette qui est nauséabonde. Dépourvue cette fois-ci de savon et d’essuie-mains. Ici, on ne connaît pas l’hygiène. En matière de sécurité ? Il n’y a qu’une seule porte ouverte. Soi-disant pour contrer le vol. Rien n’a été fait pour que l’entrée ne soit pas bloquée par les CP pendant les heures d’affluence le matin. Sans parler des marquages au sol quasiinexistants. Et pourtant, la direction se targue de respecter les normes ISO.

Des anomalies de ce genre, on peut en citer beaucoup, tout comme ces fameux auvents qu’on attend toujours pour charger et décharger les colis. La santé des agents devrait être la préoccupation première d’un directeur, au même titre que la QS. Il n’y a pas que la rentabilité, les chiffres, les chiffres et encore les chiffres : il y a aussi des hommes et des femmes !

Sacré bilan !

Tout est en place pour une organisation de travail optimum à Aubervilliers, mais les ressources humaines sont très mal utilisées. Bientà´t trois ans que cette équipe est à la tête de l’ACP, on n’a même pas le souvenir d’une rencontre provoquée par le direction avec les
organisations syndicales locales représentatives. Du cà´té du suivi de dossiers locaux, c’est toujours le bras de fer, avec des chefs d’équipes qui ne prennent aucune initiative de leur propre chef. Alors, Messieurs, dites-nous enfin pourquoi vous n’arrivez toujours pas à animer cette équipe d’opérateurs, à leur donner envie de travailler, à maintenir intact l’image de La Poste et surtout fournir à la clientèle ce qu’elle attend en retour. Nombre d’anciens pensent que vous avez dévoyé cette « image ». Quant aux nouvelles recrues, elles sont tout simplement choquées de constater qu’entre l’ACP d’Aubervilliers et une entreprise de la Chine
Populaire il n’y a quasiment aucune différence. Halte au Taylorisme, il faut améliorer les conditions de travail et augmenter le salaire des opérateurs. Pour augmenter la productivité et offrir une bonne qualité service à la clientèle cela passe par de l’embauche et un redécoupage
des tournées pour une meilleure répartition de la charge de travail. Ce n’est surtout pas en poussant les opérateurs à partir au plus vite le matin et rentrer le plus tard possible à l’ACP que vous ferez augmenter le chiffre d’affaire de La Poste. Ce n’est pas en jouant aux petits gendarmes que vous obtiendrez de meilleurs résultats. « Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se brise ». Le turn-over des agents est un fléau de Coliposte ? Mais quand on travaille à l’ACP d’Aubervilliers, c’est même surprenant qu’il ne soit pas plus important !

En conclusion, ne pas tendre la joue gauche !

Notre syndicat n’est pas bien vu par la direction de l’ACP qui laisse paraître une haine vouée soit à son délégué soit au logo même de la CFDT ? On en prend acte, mais attention, nous ne tendrons pas la joue gauche : on appelle le personnel à la vigilance et à la mobilisation. Après des vacances bien méritées, la CFDT ne veut pas que le personnel soit replongé dans le stress, pour subir une pression négative. Des changements de comportements dans le management sont plus que nécessaires : ils sont impératifs ! A bons entendeursà¢â‚¬Â¦


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