Le journal CFDT des Médiapostiers - n° 1

mercredi 1er juillet 2009
popularité : 12%

Une CFDT au service des médiapostiers !

C’est dans le contexte difficile d’une société fortement impactée par une crise sociale économique jamais égalée que la CFDT fait le pari d’être au plus proche des salariés de Médiapost. Le journal que nous mettons en à…“uvre sera un outil au service des militants CFDT mais également des salariés Médiapostiers. Ce premier numéro ne prétend pas être exhaustif, mais la périodicité du journal permettra à la CFDT de vous informer des évolutions de l’entreprise, des règles sociales qui sont en application dans l’entreprise telles que la convention collective de la distribution directe, le droit du travail, les avantages sociauxà¢â‚¬Â¦ Ce journal sera avant tout revendicatif, en prenant appui sur les réalités des différents établissements Franciliens.

Aujourd’hui, La Poste est confrontée à de nouveaux défis : l’ouverture de son activité à la concurrence d’ici le 1er janvier 2011, avec l’arrivée probable sur le marché de nouveaux opérateurs. C’est déjà le cas avec Adrexo qui se positionne sur le secteur de la lettre mais également de plus en plus sur le secteur de la publicité non adressée, avec des méthodes de « patron voyou » et qui est devenu un concurrent direct de Médiapost.

Le syndicat CFDT SF3C d’Ile-de-France, dans son champ d’activités, couvre l’ensemble des secteurs (lettre, colis, PNAà¢â‚¬Â¦) regroupés sous la holding : GEOPOST. Cette couverture nous permet de revendiquer des règles de plus en plus communes, avec des avantages sociaux (mutuelle, prévoyance..), avec des accords d’entreprise (NAO, égalité professionnelle, GPEC, conditions de travailà¢â‚¬Â¦) négociés dans les branches et applicables dans les entreprises. C’est dans ce cadre que le dumping social peut être enrayé, et que les salariés des entreprises peuvent évoluer avec des salaires et avancées sociales revalorisés !

Coup de gueule d’un représentant syndical

 Distributeur blindé

Comment Médiapost explique le fait qu’un distributeur travaillant sur la plate-forme X depuis quatre ans environ, retraité, nous quitte en nous disant qu’il a fini de payer son crédit en cours, qu’il n’a plus un besoin, on va dire « vital » de travailler. Cependant, ce n’est pas qu’au fond faire de la distribution lui déplaisait, il aurait bien continué, mais le problème est que depuis le début de l’année, on le « blinde ». Il est fatigué, trop de boulot. La modulation c’est très bien, mais pas toujours dans le même sens. Sans compter que le « tiers » du contrat est malheureusement souvent dépassé à l’avantage, bien entendu, de Médiapost. Et voilà , un de moins ! Ce qui me gène, c’est que ce ne sont pas toujours les mauvais qui partent... évidemment !

 Cadences

En quel honneur les distributeurs travaillant sur les zones rurales sont mieux rémunérés que ceux travaillant sur les zones urbaines ? Quand on parle de ce sujet à la Direction, elle répond plus ou moins clairement que « finalement cela compense ! Le tout, c’est de s’y retrouver cà´té heures, à la fin de la semaine. »
Ah bon ? Va dire ça à un distributeur qui n’a que de l’urbain, il va être content !

 Les sanctions

Alors là , c’est le bouquet ! Des distributeurs sont sanctionnés parce qu’ils jettent les documents : normal. Oui, mais pourquoi jettent-ils ? Parce qu’ils sont tous mauvais, bons à rien... ? Je ne suis pas d’accord. Certains oui, et j’en sais quelque chose, mais pas tous. Et lorsqu’ils ne jettent pas parce qu’ils sont trop consciencieux pour cela, qu’est-ce qu’il se passe ? Eh bien c’est très simple : un jour, un distributeur est venu me voir. Il a fait des pieds et des mains pour se faire embaucher. Il a donc appelé à X où il a été embauché. Plein de bonne volonté. Rien à redire sur son boulot. Il est revenu me voir en me disant : « J’arrête, je n’en peux plus. Ce n’est pas la distance entre mon domicile et la PF qui me gêne, mais franchement, les temps de travail et délais de distribution sont impossibles à respecter. Je pourrais faire comme certains, en faire une partie et basta, mais ce n’est pas mon genre. Alors comme je n’y arrive pas, je préfère arrêter. Je finis le samedi et encore, sans traîner. Ma femme ne comprend pas, je ne vois plus mes gosses » etc. Je crois cet homme, il était sincère.

 Le smic

Salaire de base très insuffisant vu la pénibilité du travail !

 Heures de travail

Ne correspondant pas à la réalité du terrain (selon la configuration du terrain, il est impossible de respecter les horaires). La plate-forme X est géographiquement une zone très difficile à distribuer (étendue, accidentée).

 Les contrats

Les gens cherchent un emploi à minimum 35 heures. On leur propose des contrats à 15, voire 20 heures. On leur dit, et ils le croient, du moins avant de commencer, qu’ils pourront travailler ailleurs en parallèle. Quelle illusion ! Avec ces compteurs qui explosent tout le temps, ont-ils vraiment le temps et l’énergie pour chercher un emploi ailleurs ? Sincèrement ? Et faire de la distribution 35 heures par semaine, avec la modulation, désolé mais je n’y crois pas. C’est impossible, du moins quand on ne veut pas saboter le boulot. La preuve en est que sur la plate-forme X tous ceux qui ont été embauchés à 35 heures, ou que l’on a fait évoluer vers 35 heures n’ont pas résisté et sont partis.

Comité d’Entreprise Ile-de-France

Le comité d’entreprise Ile-de-France se réunit tous les troisièmes vendredis de chaque mois sur la plate-forme de Villebon où est situé le siège du CE. La direction nous informe et nous consulte éventuellement tous les mois sur divers sujets.

Notre dernière réunion a eu lieu ce mois-ci, vendredi 19 juin. La direction nous a informé en particulier sur :

 La campagne de sensibilisation « Chaussures fermées = pieds protégés ».
Effectivement beaucoup d’accidents du travail surviennent du fait du port de chaussures non fermées sur la plate-forme ou même en distribution. Un projet d’étude est en cours, et des essais de chaussures légères seront effectués sur quelques plates-formes.

 Projet d’ajustements des zones de distribution prévus en juillet 2009 pour la région Ile-de-France.
A cet effet, tous les délégués du personnel doivent se rapprocher de leur responsable de plate-forme pour connaître les distributeurs concernés par le transfert de leurs secteurs vers la poste. Ceci afin de savoir si ces personnes concernées ont bien été reçues individuellement pour une proposition d’un ou plusieurs autres secteurs.

 Les modalités d’application de la journée de solidarité pour 2009.
Le travail durant le lundi de la Pentecà´te ne constitue plus le mode d’accomplissement de la journée de solidarité. Le lundi de la Pentecà´te est donc redevenu un jour férié comme un autre. Il est donc en principe chà´mé. La journée de solidarité doit correspondre à un supplément de 7 heures de travail par an pour un temps plein (proratisé pour un temps partiel) et non rémunéré.

  •  Concernant les salariés bénéficiant de jours de réduction de travail, la journée de solidarité s’imputera sur la base d’une unité sur le quota annuel de jours de RTT.
  •  Concernant les salariés bénéficiant de « jours de congés logistiques », la journée de solidarité s’imputera sur la base d’une unité sur le nombre de jours annuel de congés logistiques.

 Accord intéressement.
Pour l’année 2009, un nouveau critère de calcul est mis en place pour la prime d’intéressement.
Pour la distribution, l’objectif propre fixé pour le déclenchement de la Prime d’intéressement de chaque UT Distribution repose, à 50à¢â‚¬â€°%, sur l’atteinte d’un taux de consommation des contrats et/ou 50à¢â‚¬â€°% sur l’atteinte d’un niveau de qualité de service (SOFRES).
Ces deux critères ne sont pas cumulatifs. Ainsi, une unité de travail pourra percevoir une prime d’intéressement même si elle n’atteint ses objectifs, voire partiellement, que sur un seul des deux critères.
Concernant le nouveau calcul de la prime d’intéressement pour la Mécanisation, la Dispersion, le Bassin et MEDIAPOST Multicanal, nous vous proposons de consulter l’accord d’intéressement du 12 juin 2009.

La Convention Collective Nationale

Entrée en vigueur le 4 juillet 2005, la Convention Collective Nationale des Entreprises de la Distribution Directe se substitue à la pratique largement décriée du travail à la tâche et apporte un statut salarié plus clair aux distributeurs.
Les différentes plates-formes de Metz et Thionville profitent depuis des progrès effectués en matière de stabilité de salaire et autres avantages juridiques. Cependant, ces avancées sociales restent encore très modestes, car les conditions de travail des distributeurs sont extrêmement difficiles (chaleur, froid, pluie, charges lourdes) et ne sont hélas pas considérées : indemnités de frais kilométriques et cadences de distributions restent encore améliorables afin que ce métier souvent méconnu puisse sortir de l’obscurité. Toutefois les moyens mis en place comme les tables de triages, chariots de distribution et équipements vestimentaires sont de véritables progrès. Dommage que l’outil de travail, certainement le plus important, « la paire de chaussures », ait été délaisséà¢â‚¬Â¦

Joel Reimers et Manu Rich

Négociation annuelle obligatoire (NAO)

La CFDT demande une augmentation de 1,5à¢â‚¬â€°% pour les employés, 0,5à¢â‚¬â€°% pour les agents de maîtrise et 0,2à¢â‚¬â€°% pour les cadres au 1er juillet 2009.
 Un forfait repas de 50à¢â‚¬â€°à¢â€šÂ¬ mensuel pour les distributeurs ayant un contrat de + de 108 heures ;
  Tickets restaurants pour tous les salariés ;
  Paiement de la prime d’ancienneté non plus sur le salaire de base mais sur le salaire perçu ;
  Paiement intégral de la prime d’ancienneté en cas d’accident de travail ;
  Un blouson léger et étanche ;
  Et bien d’autres avantages encore...


Documents joints

Le journal complet en PDF