Les raisons de la colère

Effeuillage du dossier : accrochez-vous !

– Cela commence dès la première page avec le chronogramme de la piétonne. Apparaît le lundi 50 minutes de « Cohésion de groupe » et le mardi « Actions commerciales ». Quézako ? Exactement, nous ne savons pas puisqu’il n’en a jamais été question. Tout est imaginable. Surtout le pire, devrais-je dire .

– Seconde page, et voilà les ETC qui apparaissent le mercredi. Aucun commentaire.

– Troisième page, le samedi travaillé de la semaine 1 vous devez finir 10 minutes plus tard que les semaines 2 et 4. Ben oui, cette semaine là , il y a plus de travail, c’est évident !

– La quatrième page est encore plus drà´le : Semaine 1, vous finissez le mercredi à 14H une fois par mois (13H sinon) et les autres jours, à 13H20. Semaine 2 et 4, vous finissez à 12H45 les lundi/mardi, 13H le mercredi et 13H10 les autres jours. Semaine 4, 13H35 les lundi/mardi, 13H le mercredi et 13H10 les autres jours. Quel bordel. Cerise sur le gâteau, personne ne pourrait plus partir avant sa fin de serviceà¢â‚¬Â¦

– La cinquième page, moins grave, il n’y a plus de titre, mais ce doit être « Les lignes ». Enfin, le quai comme c’est écrit en tout petit.

– Sixième page, une semaine sur deux, les agents des lignes doivent faire un « retour » allant de 32 minutes à minutes 57 suivant les jours en étant dispo. sur l’ensemble de la PDC : corvéable à volonté !
Septième page, toujours plus de titre, mais il s’agit juste de la brigade financière. Et là , quelle chance, puisqu’ils sont continuellement à disposition du chef d’équipe pour nécessité de service.

– Huitième page, les « cabinards » de 5H qui pourront faire des dégagements d’OS (Objets Spéciaux). Les volontaires voulaient avoir la prime comme à la piétonne et le grade de facteur équipe du fait de leur polyvalence. Comme rien n’est écrit, je suppose que tout est refusé en bloc : s’ils le font, c’est au bénévolat. Et les collègues restant à la cabine devront faire le travail des absents. Merci patron !

– Neuvième page : les « cabinards » de 6H30. Une belle surprise : lors de la plénière de clà´ture, il avait été convenu que la seconde brigade de la cabine devait commencer à 7H jusqu’à la fin de l’année. Et en décembre, une réunion devrait avoir lieu pour savoir s’il était judicieux ou non de les faire commencer à 6H30. On devait alors régler la problématique de 2 agents qui ne pouvaient pas arriver à 6H30. Et là , plus aucun mot dessus. C’est facile de dire « oui » en réunion et de ne pas l’appliquer derrière.

– Dixième page, l’une de mes préférées : Les agents de 5H ont eu l’immense surprise de les voir faire deux semaines d’affilés des retours, de 12H15 à 13H22. Petit cadeau quand même, le samedi, ils finissent à 13H19 ! 5H à 13H22, sympa. Ils ont 45 minutes pour manger. Le RIE (Restaurant Inter Entreprise) le plus proche étant à 10 minutes à pied, avec 15 minutes d’attente, ils ont 10 minutes pour manger. Mince, ça, il ne fallait pas que je le dise. Du coup, ils vont rallonger la pause méridienne à 1H30 et ils vont donc finir à 14H07. Non, mais sérieusement, de qui se moque-t-on ? Il n’avait jamais été question de retour quand ils ont choisit ces régimes de travail lors de la consultation. Un vote tronqué !

– Onzième page : je l’aime bien aussi, cette page-là . Il va falloir avoir un abonnement à l’horloge parlante. Les « cabinards » de 6H30 (j’en rajoute plus, là ) vont finir à 14 heures 43 minutes et et et 45 secondesà¢â‚¬Â¦ Par contre, petit cadeau, en semaine 3, ils auront 4 après-midi où ils ne feront pas de retour l’après-midi. Ben oui, sinon, ils dépasseront les 39 heures cette semaine là et auraient besoin d’un accord avec les Organisations Syndicales. C’est impensable, ça, voyonsà¢â‚¬Â¦

– Douzième page : la cabine financière. Tiens, pour eux, qui commencent aussi à 6H30, il est possible qu’ils finissent à 14H45. Plus besoin des 45 secondesà¢â‚¬Â¦Mais ils ont aucun après-midi de libéré. On ne peut pas tout avoir non plus, me direz-vous.

– Treizième page, les chefs d’équipe. C’est plus simple, ils sont que 5. 6H30 à 13H30 tout le temps. Tiens, il n’y pas un chef d’équipe qui commence à 5H pour le CEDEX, la cabineà¢â‚¬Â¦2 services qui commencent à 5h, justement ? Oh, il doit sà »rement faire du bénévolat de 5H à 6H30. Il va être content de l’apprendre.

– Quatorzième page : mince, j’ai rien à dire dessus. Je m’étais habitué, pourtant.

– Quinzième page : Il manque juste le titre : les manutentionnaires. Sinon, parfait. Pour une fois. Ce que les agents ont choisit, ils l’ont. Comme quoi, ça peut arriver parfois.

– Seizième page : encore les manuts. Aà¯e, j’avais parlé trop vite sur la page précédente. Comme vous avez sà »rement du le remarquer, certains manuts font des dégagements d’OS en fin de vacation. Ils étaient limités en théorie à 30 (je dis bien théorie, puisque la pratique à montré qu’ils peuvent avoir presque 100 OS à distribuer en 1H). Qu’à cela ne tienne, tous les manuts qui font des dégagements d’OS commenceront tous à 6H30 pour leur permettre de faire des OS de 10H20 à 13H50 tous les jours. Et on peut en distribuer, des OS, en 3H30à¢â‚¬Â¦

– Dix-septième page : là , on apprend que contrairement à ce qui était écrit sur la page précédente, en semaine 3, ils finissent plus à 13H50 mais à 13H10. Voire même à 12H10 le samedi. Ben oui, c’est toujours la même chose, car sinon il faut un accord avec les organisations syndicales car ils dépasseraient les 39Hà¢â‚¬Â¦

– Dix-huitième page : le CEDEX. Pour les CR/BP, la seule chose à dire c’est qu’ils ont 15 minutes d’ETC le vendredi, quand ils ne travaillent pas le samedi. Sinon, ça ne serait pas drà´le ! Pour le service CEDEX et les lignes précoces, soit il y a eu une erreur de copier/coller (ben oui, c’est compliqué de faire simple au CEDEX puisque chaque ligne à plus ou moins ses propres organigrammes en fonction des contrats des remises précoces), soit il y a une volonté de la direction de faire tourner sans cesse les agents.

– Dix-neuvième page : A force de magouiller à droite ou à gauche sur les horaires, il fallait bien que ça arrive à un moment ou un autre : 15 minutes d’ETC une fois tous les quinze jours donnent : 1H à la fin du mois. Vous ne saviez pas, vous, que 15 + 15 = 60à¢â‚¬Â¦Le plus bête, dans tout ça, c’est qu’ils avaient fait de superbes calculs savants : en début de semaine, les agents finissaient à 11 heures, 20 minutes et 28 secondes. En fin de semaine, quelle chance, ils pouvaient travailler une seconde de moins pour finir à 11 heures 20 minutes et 27 secondes. Et dire qu’ils vont devoir tout recalculer à la seconde prèsà¢â‚¬Â¦

– Vingtième page : avant dernière, ouf. UGRH, RCL, Logistique. Ce n’est marqué nul part, et il faudrait donc supposer qu’ils ne travaillent pas le samedi. L’UGRH a moins de chance que leurs homologues puisque eux, même s’ils commencent aussi à 7H30 pour finir à 15H30, ils n’auront que 30 minutes pour manger de 13H30 à 14H00. Par contre, si la pause méridienne est inférieure à 45 minutes, elle fait partie du temps de travail. Ainsi, l’UGRH travaillerait alors 8H par jour. Ils sont sur 40H par semaine, et non plus 35H. Rien n’est marqué pour savoir comment ils récupèrent leurs 5H fais en tropà¢â‚¬Â¦

– Vingt-deuxième page et dernière. Enfin ! Les réexpéditions. Ils travaillent 6H21 par jour. Tiens, il ne manquerait pas une page ? Quel est leur régime de travail ? Il est trop tard, il est l’heure de rendre le dossier du CTP pour l’envoyer en temps et en heure au Directeur de Paris Sud. Pour maintenant, nous ne nous arrêterons plus à cela. Nous aurons peut-être droit à cette dernière page bientà´t, qui sait.

Une dernière, pour la route, en annexe 1, pour vous montrer toute la considération de la direction pour son personnel. Pour la description des résultats détaillés du second tour, nous voyons : Le régime de travail N°3 (N°3 + variante 3bis) 46 bulletins soit 48,4% ; Le régime N°4 : 44 bulletins soit 46,3%. Nous n’allons pas refaire l’histoire, mais ce sont sur ces chiffres que la direction s’est appuyée pour mettre en place la future réorganisation. Ce n’est qu’une consultation, après tout. Et comble de l’ironie, quand nous lui avons présenté notre propre consultation des agents qui réclamaient une troisième consultation par 56 voix contre 37, la direction nous a dit que ce n’était pas significatif. De qui se moque-t-on ? bis.

Bilan !

Félicitations à tous ceux qui ont lu jusque là . C’était long, nous le savons. Nous nous en excusons. Et, franchement, nous nous en serions bien passé. D’ailleurs, pour que vous puissiez juger par vous-même, chaque militant CFDT du centre aura un exemplaire avec lui. N’hésitez pas à aller leur demander. Vous comprenez peut-être mieux, avec cet éclairage, pourquoi nous nous demandions au départ s’il s’agissait de maladresses, d’un bâclage, d’une manipulation des agents voire même de la perfidie ; peut-être, et c’est bien là le pire, un petit peu de chaque.

Comment, sur un dossier aussi important qu’une réorganisation, une direction peut-elle proposer un dossier où sur 21 pages, 20 d’entre elles montrent soit des erreurs, soit des omissions, soit des éléments sortis tout droit de leur chapeauà¢â‚¬Â¦La direction locale n’espère pas un accord, quand même !

Alors, oui, aujourd’hui, la CFDT, tout comme vous, je le suppose, est EN COLERE !

La réorganisation est déjà placée à un mauvais moment : pour une mise en place au 19 septembre, tout doit donc être fait pendant les vacances. De même, le dossier qui nous est présenté montre bien qu’il y a énormément de lacunes. De même, il reste énormément de questions en suspend qui n’ont même pas été abordées : Qu’en est-il de notre demande de création d’un poste en II.3 accessible aux facteurs qualités ? Qu’en est-il du positionnement des facteurs équipes à l’intérieur de la SAR ? Qu’en est-il de la compensation de 2 RC lors de la mise en place ? Trop de questions restent encore aujourd’hui sans réponse.

Pour la CFDT, tout cela est inadmissible et nous demandons le report du CTP et de la réorganisation !