Lettre ouverte à la CGT en réponse à son courrier du 24 février 2012 ainsi qu’à SUD et FO, syndicats représentatifs de la DSC.

mercredi 28 mars 2012
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Camarades,

En premier lieu, je souhaite m’excuser pour cette réponse si tardive à votre courrier cité ci-dessus. C’est à mon retour de CA, le 5 mars que j’ai pris connaissance de votre lettre puis l’ai transmise à l’équipe CFDT en charge de la DSC afin d’y apporter une réponse collective. Ce dont nous nous acquittons aujourd’hui.

Notre approche des futures négociations à la DSC

Les négociations qui vont s’ouvrir sont l’aboutissement de plusieurs mois de revendications syndicales globalement partagées : le développement des compétences, la mise en place d’une filière professionnelle à la DSC, la reconnaissance par la DSC de l’expérience doivent se traduire concrètement par un nouveau référentiel des fonctions et des promotions pour le personnel.

C’est dire si les enjeux sont importants ! Pour autant, la DSC est loin d’être une entité homogène. La nature des tâches effectuées dans les PASC et PASCI, le SCCE, le SCE et le SERCI sont parfois très éloignées des unes des autres. En toute objectivité, chacun peut observer des différences importantes et marquées.
Concrètement, nous voyons mal comment nous pourrions négocier globalement sans prendre les dossiers les uns après les autres, sans établir une échelle de valeurs concernant les compétences requises, les contraintes subies, l’autonomie développée, les responsabilités diverses d’un service à un autre.

Mettre tout « dans le même sac » des négociations nous conduiraient rapidement à l’asphyxie, à tourner en rond dans une perpétuelle comparaison.
D’autre part, le personnel des différents services doit être en capacité de suivre les négociations et de se mobiliser s’il y a lieu sur des objectifs et des revendications qui le concerne directement. C’est la seule voie pour éviter les incompréhensions, les frustrations, les déceptions. Il y a longtemps que nous ne croyons plus à la mobilisation généreuse et désintéressée des uns pour les autres. On peut le regretter mais c’est la dure réalité !
C’est pourquoi nous pensons que la démarche présentée par la DSC de séparer les négociations en trois phases distinctes nous convient. En revanche, il nous semble important de resserrer le calendrier de manière à ce qu’à l’automne prochain, tout soit bouclé et finalisé.
Enfin et ce ne sera une surprise pour personne, la CFDT a toujours négocié aussi bien en séances plénières qu’en bilatérale, seul moment selon nous, où les dossiers peuvent réellement avancer.

Les revendications CFDT

Comme vous, nous pensons que le grade d’entée à la DSC doit rester le II.1 pour ne pas fermer la porte aux collègues des classes 1. La CFDT milite pour que l’accès au niveau immédiatement supérieur (II.2) s’effectue sans quota. Ce principe est aujourd’hui acté ! Cela revient à faire du II.2 le grade de base à la DSC, aboutissement d’une revendication commune à l’ensemble des syndicats !

Pour autant, nous considérons que l’accès au niveau immédiatement supérieur doit s’opérer à partir de conditions et de critères sinon cela serait comme vous le dites « demander une promotion pour une promotion ». Ces conditions sont simples : il s’agit de l’ancienneté (et donc de l’expérience acquise) et de la compétence (et donc de la maîtrise du poste). L’un des enjeux importants de la négociation sera justement de définir les critères de manière à ce qu’ils ne soient pas discriminants pour les salariés actuels notamment les CRC des PASC : nous pensons à l’absentéisme que la DSC veut mettre sur la tableà¢â‚¬Â¦.

Bien évidemment, nous n’oublions pas le personnel d’encadrement qui aspire lui aussi, et c’est légitime, à la reconnaissance professionnelle et la valorisation des acquis. Et nous ne serons pas de trop pour les défendre unitairement vu le discours évasif de Mme Mougin à leur encontre.

Pour conclure ce courrier

La CFDT est prête à entrer à négociation avec un objectif clair :
la mise en place d’un nouveau référentiel des fonctions et des promotions pour le personnel dans le cadre d’une filière DSC.

Faire qu’une orientation vers la DSC corresponde à un décision, à une volonté et non plus un choix par défaut ou pire encore, une obligation ! Qu’elle devienne une ouverture vers d’autres horizons et non plus une impasse ! Qu’elle soit un moyen de développer des compétences, gagner en reconnaissance professionnelle et non plus un enfermement dans des tâches monotones et répétitives, une prison invisible dénuée de tout réel profil de carrière !
Dans l’attente de se lire et de se rencontrer afin de renforcer nos échanges et confronter nos visions respectives, recevez camarades, nos amitiés militantes les plus sincères.

GIRAUDEAU Philippe

Délégué Syndical CFDT pour la DSC