Réorganisation : Où en est à la France ?

vendredi 27 avril 2012
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Comme vous le savez, La Poste vit une crise sociale sans précédent. Les récents drames avec dernièrement deux suicides de collègues sur leur lieu de travail témoignent du malaise grandissant au sein de l’entreprise. Pourtant la situation évolue lentementà¢â‚¬Â¦

SUR LE PLAN NATIONAL

Après avoir reçu les organisations syndicales le 19 Mars, Jean Paul Bailly fait quatre propositions, dont la mise en place d’un grand dialogue. Elles seront jugées par l’intersyndicale comme très loin de ce qu’il faudrait pour répondre aux situations difficiles que nous vivons. Pour l’intersyndicale, l’amélioration des conditions de travail passe avant tout par l’arrêt ou le gel des réorganisations, des restructurations. La décision sera prise de boycotter toutes les instances ayant un lien avec ces réorganisations.
Jeudi 12 avril, l’intersyndicale était de nouveau reçue. Miraculeusement, on lui annonçait que La Poste accordait au dialogue social une grande importance, et voulait mettre en place un modèle de changement plus respectueux des hommes et des femmes travaillant dans l’entreprise. 10 mesures ont été annoncées avec notamment le passage à 24 mois entre deux réorganisations au lieu de 18 actuellement. Rien d’autres concernant l’arrêt des réorganisations en cours alors que l’intersyndicale demandait une pause jusqu’en septembre 2012.

SUR LE PLAN DOTC

Les 4 organisations syndicales (SUD, CGT, Fo et CFDT) se sont rencontrées en intersyndicale le 26 mars 2012. Une déclaration commune a été rédigée et distribuée sous forme de tracts dans l’ensemble des centres parisiens tant enseignes que courriers. Une pétition commune a également circulé. Un courrier commun a été adressé au Directeur de la DOTC l’informant que les 4 organisations syndicales boycottaient toutes les réunions ayant un lien avec les réorganisations.
Une deuxième rencontre a eu lieu le 12 avril. Là l’intersyndicale a réaffirmé sa position. Un deuxième courrier a été adressé à la DOTC demandant une réponse sur les réorganisations en cours, notamment Paris 17 PDC.

SUR LE PLAN DE PARIS 17PDC

Les 4 organisations syndicales, dont la CFDT, boycottent les plénières ou bilatérales en lien avec la réorganisation conformément aux décisions arrêtées lors des intersyndicales. Et rien que celles-là . C’est pourquoi, la CFDT a assisté à la plénière du jeudi 18 avril portant, après rectification de l’ordre du jour, sur le TPD+ et les plis électoraux. Pour nous, il était important de ne pas laisser La Direction locale décider seule quant à la compensation financière pour leur distribution. Ainsi 1 heure supplémentaire pour 110 plis en moyenne serait accordée.

Proportionnellement au trafic moyen, cela correspondrait pour les deux tours à  :

 150à¢â€šÂ¬ bruts pour les facteurs, facteurs équipe et facteurs qualité,
 50à¢â€šÂ¬ bruts pour les manutentionnaires, le pà´le motorisé, les lignes CEDEX et les agents affectés aux rebuts.
Aujourd’hui aucune annonce n’a confirmé l’arrêt de la réorganisation. Les choses se sont arrêtées aux scénarii. La consultation risque toujours d’avoir lieu. En conséquence, il est important que vous ne laissiez personne décider à votre place : ni La Direction, ni les organisations syndicales. Si l’on vous demande votre avis, donnez-leà¢â‚¬Â¦

EN CONCLUSION

Vous avez été nombreux à nous interpeller pour savoir où on en était aujourd’hui. Et comme vous pouvez le constater les choses ne sont pas simples. La CFDT a une position ferme : nous ne voulons plus que les réorganisations malmènent les postiers au point qu’ils n’aient plus envie de vivre. Nous avons d’ailleurs transmis à Jean Paul BAILLY 33 propositions que nous jugeons incontournables pour que le soit disant « grand dialogue » débouche sur du concret pour les postiers. Nous voulons imposer un cadre contraignant à La Poste qui passe notamment par le respect des règles RH, le respect des accords, et surtout le respect des individus.
Sur Paris 17 PDC, nous ne laisserons pas faire ni dire n’importe quoi. Aujourd’hui tout est en suspend. Ca veut dire, ce que ça veut dire. Rien n’est arrêté. Encore une fois, vous nous avez fait confiance lors des élections professionnelles d’octobre 2011. Nous en serons dignes et vous pouvez être assurés que nous ne vous laisserons jamais tomberà¢â‚¬Â¦