La pause est déclarée

dimanche 3 juin 2012
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Le 22 mai la CFDT participait à une plénière du groupement Sud Essonne et le lendemain sur le groupement Nord Essonne. Au menu des discussions : le dialogue social sur ces 2 groupements. Avec un résultat contrasté qui frise la schizophrénie ! Une seule chose est sure et c’est officiel : il n’y a plus de réorganisation sur la DOTC jusqu’au rendu des travaux de la commission Kaspar. La pause est donc déclarée !

Premières conséquences : la mise en place des nouvelles plaques est pour l’instant gelée au moins jusqu’à l’automne et des groupes d’écoute sont lancés sur toutes les plaques avec les salarié(e)s et les cadresà¢â‚¬Â¦.

Groupement Sud : rassurés !

L’arrêt des réorganisations est décrété ! Les postes vacants seront comblés et les contrats pro intégrés comme cela se fait déjà dans certains bureaux. L’inaptitude devrait être prise en compte dans les plaques et serait compensée dans les bureaux.

En clair, la pause observée doit servir à une vraie conduite du changement dans le département sur le dialogue social suivant les principes énoncés par le Corporate.

La CFDT apprécie la fin des anticipations sur la baisse de trafic qui se traduisaient dans les bureaux par des postes laissés vacants. Cependant nous éviterons de tomber dans un angélisme extrême en vérifiant sur place avec nos militants !

Concrètement, la CFDT attend de La Poste un mieux être pour les salariés ce qui signifie :

 1. Que l’outil de travail doit s’adapter aux différentes activités
 2. Qu’un diagnostic partagé doit être réalisé systématiquement. La CFDT souhaite une étude « impact vie au travail » dans tous les établissements avec tous les acteurs de la prévention.

Groupement Nord : aà¯e !

Nouvelle directrice, nouvelle approche de la productivité et nouvelle méthode ! Seul compte le résultat d’exploitation. Si le poste est vacant, il ne sera pas forcément comblé par des CDD. C’est donc une approche radicalement différente sur l’emploi par rapport au Sud.

Clairement, il y a un problème de cohérence et donc de méthode au niveau de la DOTC que nous avons interpellée à plusieurs reprises sur cette différence entre les 2 groupements.

Maintenir le résultat d’exploitation comme seul indicateur, c’est contraindre les DET à tenir leur CAP et donc à réorganiser, restructurer dans les mêmes conditions qu’auparavant. C’est continuer à produire de la souffrance tant de fois dénoncée : c’est proprement inacceptable !
Bref, sur le Nord, ça coince sévèrement ! La CFDT a rappelé à plusieurs reprises qu’elle sera attentive à tous ces postes vacants. Nous ferons remonter les difficultés au niveau de la DOTC et au niveau national s’il y a besoin ! Enfin nous maintenons que si les contrats pros c’est bien, c’est encore mieux de leur offrir un CDI ! Car ils sont La Poste de demain !

Pour conclure

A plusieurs reprises la CFDT a alerté la DOTC sur le manque d’emplois insupportable sur le département. Le 4 avril, nous écrivions une lettre à M. Mersiol réclamant l’apurement des contentieux liés à la situation actuelle à propos de :

L’EMPLOI

 Embauche immédiate des CDI en remplacement des vacances d’emploi constatées
 Le paiement des heures supplémentaires effectuées

L’ORGANISATION DU TRAVAIL

 L’arrêt immédiat de la sécabilité non prévue et non rémunérée
 La négociation de la prime FA qui crée des disparités fortes entre les équipes
 Le respect des procédures pour l’attribution des congés d’été (et donc prévoir un volant de remplacement en conséquence)

MOLOC

 Revoir les process sur la maintenance des deux roues motorisées et les VAE
 Revoir l’utilisation des véhicules de type KYMCO (peu fiables et non adaptés aux personnes de grande taille)

En outre, la CFDT revendiquait une pause dans les réorganisations. Ce qui vient d’être acté ! Mais les réticences sont fortes : on le voit sur le Groupement Nord. Il appartient au Directeur de la DOTC 91 de démontrer sa réelle volonté de changement.
Le doublement des budgets des conditions de travail sur chaque établissement de la DOTC est un premier élément positif. Le questionnaire et les groupes de paroles en sont un autre. A condition évidemment qu’ils soient bien menés, que la parole des salarié(e)s et des cadres soit entendue et respectée : il en va de la confiance des postier(e)s dans leur entreprise et leurs dirigeants.

Quant aux diagnostics et autres bilans que l’on voit fleurir dans certains bureaux, nous ne les prenons plus pour argent comptant. Il est temps de passer aux actes : la fameuse "conduite du changement"doit être totalement repensée.

La CFDT a fait des propositions en ce sens qui, si elles étaient mises en application, changeraient radicalement l’actuelle méthode. Exemples :
 "Tout changement organisationnel ou affectant le travail sera obligatoirement précédé d’un bilan contradictoire."
 "Tout projet de réorganisation ou de restructuration doit mesurer l’impact et la faisabilité humaine du changement."

Vous l’avez compris : la CFDT prendra toute sa part dans ce Grand Dialogue et portera très fort la parole des salariés et des cadres. Au moment où tous les vents nous sont favorables pour avancer sur nos revendications, il serait absurde de boycotter les instances de dialogue social. Au contraire, il nous faut porter plus fort encore vos attentes, l’espérance que les choses changent vraiment. C’est maintenant qu’il faut agir !
La CFDT demande à tous les salarié(e)s, à tous les cadres de nous interpeller en cas de difficultés : contactez la CFDT ou bien votre militant local ! Prenez la parole et exprimez vous dans les groupes d’écoute !