La Direction veut jouer à "Chamboule-tout"

vendredi 5 octobre 2012
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Le 2 octobre, une plénière avec l’ensemble des syndicats a posé le diagnostic de production de la PIC : Reprise du trafic de l’Aube par la PIC MCA, anticipation du transfert du prio vers la lettre verte à hauteur de 30 à 50% pour 2013, baisse de trafic programmée, transfert de l’activité « liasses directes » vers le CTED, extension de l’activité collecte et TTFà¢â‚¬Â¦Bref, la Direction a affiché la couleur : adapter l’organisation de travail à ses besoins de production, pour les deux ans à venir. Traduction : on supprime des emplois (surtout en nuit) plus qu’on en crée, et on modifie l’ensemble des régimes de travail (ou presque) pour faire passer le trafic ! C’est la base de négociation proposée.

Que penser de ce diagnostic ?

Qu’il y a de la fièvre dans l’air, c’est certain. Que la perte du trafic de l’Aube sera une réalité, la CFDT ne le conteste pas, si ce n’est que lorsqu’on a eu ce trafic, on n’a pas communiqué sur sa perte éventuelle ! Sur d’autres aspects des annonces, on peut aussi légitimement se poser, ou poser des questions quant aux « anticipations » de bascule du prio vers la LV et l’écopli, quant à l’évolution du périmètre de la PIC vers des activités de « concentration » et non plus de « traitement ». Mais surtout, on a l’obligation de se pencher sur les conséquences pour les agents en matière de rythmes et d’organisations de travail. Ce qui, bien sà »r, impacte les conditions de travail. La Direction nous invite donc à négocier sur la base de son diagnostic de production pour 2013. Soit, maisà¢â‚¬Â¦

à¢â‚¬Â¦Vous avez dit « négociations » ?

Dans le même temps, la communication directe ou indirecte auprès des agents fait monter la fièvre et les angoisses, les amenant à faire des propositions, ou à agir et réagir aux annonces faites par la direction. Non seulement ce phénomène biaise toute forme de négociation, mais en plus, la décision de l’intersyndicale départementale du 77 de boycotter toutes réunions tant que les négociations sur les huit chantiers nationaux ne seront pas ouvertes, laisse le champ libre au dialogue direct, et donc, à la Direction de la PIC ! Si la section CFDT de la PIC de Lognes respecte le mot d’ordre départemental, elle entend aussi poser son « diagnostic » revendicatif face aux enjeux de production !

La CFDT répond : Revendiquer d’abord, négocier ensuite !

Emploi ; Rythmes de travail (RT) ; accompagnement social et indemnitaire, voilà au moins trois principaux sujets sur lesquels doit s’enclencher la négociation. Sans aller dans les détails revendicatifs (on aura l’occasion de le faire avec vous plus tard), la CFDT veut un réel partage de la productivité sur ces thèmes, celui de l’emploi et du temps de travail étant d’ailleurs intimement liés. Par exemple, nous voulons que soient respectés les principes suivants : En jour, 5 jours travaillés par semaine, avec des repos accolés au dimanche ; En nuit, 4 nuits maximum par semaine. S’il faut, pour respecter ces principes de base, réinjecter des emplois, y compris en nuit, la CFDT les revendiquera !

En conclusion : Ne restez pas seuls !

Le pire serait que la Direction avance seule sur son projet d’organisation-type, et qu’elle le construise « sous couvert de vos attentes ». Le boycott, c’est bien, mais quand le « bal » est ouvert, à un moment donné, la section CFDT de la PIC de Lognes refusera de laisser la Direction « danser » toute seule pour bouleverser nos rythmes de travail et supprimer nos emplois. Notre responsabilité est d’être à vos cà´tés, et la CFDT l’assumera avec, nous l’espérons le maximum d’agents de la PIC et les autres sections syndicales.