Revendiquer, agir, négocier, obtenir des résultats : C’est ça le sens du syndicalisme !

Roissy Hub
samedi 18 janvier 2014
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L’action menée par la CFDT depuis 2012 pour la PIC de Roissy Hub a conduit à améliorer sensiblement la réalité vécue et subie par l’ensemble du personnel du Hub. La réalité, c’était : une utilisation massive d’emplois précaires (entre 200 et 300 emplois en 2011) ; des fonctions et classifications très en-dessous du texte de juillet 2006 pour les PIC, avec pour conséquence des promotions au compte-gouttes (moins de 80 en 2011) ! C’est pour changer cette réalité que la CFDT a agi pour ouvrir deux négociations d’ampleur, une sur RCOM et l’autre sur la GPEC, ayant abouti à la signature de deux accords bénéfiques pour l’emploi et le pouvoir d’achat des agents de la PIC de Roissy Hub. C’était loin d’être gagné d’avance !

Est-ce que pour autant on est dans « le meilleur des mondes  » ?

Bien sà »r que non. L’action syndicale ne s’arrête pas à la ratification d’accords, les problèmes des agents non plus. Mais ce qui est sà »r, c’est que si on avait pu signer avec nos deux pieds, on l’aurait fait, n’en déplaise au représentant local du syndicat qui ne s’engage jamais sur rien, tout en critiquant toujours tout ! Critiquer est normal, c’est même une fonction saine. Par contre, raconter des conneries l’est beaucoup moins, car ça discrédite les syndicats, en particulier celui qui dit des conneries, mais pas que. La « lettre ouverte au directeur !  » du 18 décembre est un modèle du genre : contre-vérités, critiques stériles, aucune proposition crédible, bref, dans la droite ligne de la pratique de cette organisation syndicale. Personne n’est parfait, mais là , on frise la bêtise !
Alors juste quelques points sur quelques « i  » (et encore pas sur tous).

La promotion :

Pour les RAP, la compétence est le seul critère viable. Même si la CFDT revendique la révision du système, peu transparent et équitable (ce qui est du niveau national), on ne peut pas dire que l’accord assouplissant l’accès à la promotion a été un frein : au contraire, il a multiplié les possibilités de promotions au niveau local. L’accord GPEC n’est en rien responsable de blocages supplémentaires, ni d’offrir des emplois aux postiers en reclassement d’autres centres, y compris en classe 2. Le bilan comparatif des promotions avant 2011 et après l’accord RCOM est sans appel : le nombre de promotions a été multiplié par deux, au minimum. Certes, tout le monde n’est pas servi, et on n’ignore pas les frustrations que peuvent ressentir ceux qui espèrent évoluer. Notre boulot de syndicalistes est de donner de l’espoir en agissant pour transformer les réalités, pas de surfer sur les frustrations pour en faire son fond de commerce !

L’emploi :

L’accord GPEC de Roissy Hub est un des très rares accords permettant de transférer en nombre de la FTV (CDD-Interim) vers de la FTP (CDI et fonctionnaires en reclassement), tout en ouvrant le recrutement de 50 emplois en CDI d’intérimaires ou de CDD. La CFDT l’a voulu, la CFDT l’a signé avec FO et SUD, ce qui est en phase avec les revendications émises par tous les syndicats de Roissy, y compris celui qui ne l’a pas signé ! Le bilan comparant les entrées et les sorties, là encore, entre les années précédentes et 2013 est sans appel : Roissy Hub est en positif ! Encore un effet de l’accord GPEC.

Le pouvoir d’achat :

L’accord RCOM est aussi un accord sur les changements de régimes de travail. L’accompagnement financier de ces changements est à un niveau jamais atteint dans aucun centre postal. L’action pour le pouvoir d’achat, c’est aussi une action globale : logement, salaire social différé, primes, salaires !Et ce sont toujours des accords qui fixent les avancées ! Certes, pour la fin d’année, les deux fois cinq heures de RC sur deux périodes de quatre semaines de présence ne correspondent pas à ce que souhaitait la CFDT. Si cette mesure a été discutée avec l’ensemble des syndicats de Roissy, amenés à proposer ces deux périodes au lieu d’une seule de 8 semaines de présence, elle ne relève pas d’une négociation avec accord à la fin. En matière de pouvoir d’achat global, la CFDT préfère revendiquer un véritable 13ème mois, un système de primes-bonus type Coliposte, ce qui serait plus pérenne que les mesures aléatoires prises d’année en année sur la « période  » !

En conclusion,

sur tous ces points, la CFDT n’a pas à rougir des résultats collectifs obtenus par la négociation, conclue par deux accords majeurs.

Quelles seraient les conséquences si, par exemple, la CFDT dénonçait sa signature de l’accord RCOM ? Est-ce que les adhérents et militants CGT, et les agents en général, seraient prêts à rendre le pognon perçu, annuler les promotions obtenues et revenir à la situation précédente d’avant septembre 2012 ?

Quant à la GPEC, faut-il annuler tous les recrutements et les reclassements opérés ?

Il ne suffit pas de critiquer, il faut aussi savoir proposer, négocier, et s’engager !

En pratiquant un syndicalisme du « tout ou rien  », c’est bien souvent « rien  » qu’ont les agents.

Pour la CFDT, c’est clair, on agit pour engranger des acquis au bénéfice du personnel, collectivement et individuellement. Et on continuera à agir, car des problèmes et des réalités qu’il faut changer, il y en aura aussi à l’avenir. Une bonne année revendicative en perspective !

Alors, meilleurs vÅ“ux pour 2014 !

Avec vous, pour vous : la CFDT !


Documents joints

Roissy jan.2014