Déclaration préalable au CHSCT du 26 avril 2006

mercredi 26 avril 2006
par  Christophe Dague
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Déclaration préalable au CHSCT du 26 avril 2006

La CFDT n’a pas, par principe, pour habitude de multiplier les déclarations préalables. Nous avons cependant la naà¯veté de penser que celles que nous rédigeons sont lues, écoutées et suivies d’effets. Or, les réponses se font attendre.

Nous ne pouvons que constater la panne du dialogue social car depuis plus de quatre mois nous sollicitons en vain le Directeur de La Poste de Paris Sud.

Un entretien pour quoi faire ? Pour dire quoi ?

D’une part, pour rendre compte au responsable du Réseau Grand Public de La Poste Paris Sud, du moral de ses troupes. Et il n’est pas brillant , vu le peu de considération dont ils font l’objet et les réorganisations successives qu’ils subissent détériorant un peu plus chaque jour leurs conditions de travail.

D’autre part, pour lui dire que la CFDT trouve intolérable la multiplication des changements d’horaires d’ouverture sans négociation préalable ni même un minimum d’information préalable aux organisations syndicales.
Nous l’avons déjà déclaré voire écrit, nous ne sommes installés sur aucun dogme concernant les horaires. Sauf que ces derniers ne sont changés que par souci d’économie de personnel, ou pire sur la base de chantages aux vacances d’aoà »t (à se demander comment cela fonctionnait jusqu’à présent ?).

Pour la CFDT, ces chantages sont d’autant moins acceptables que depuis deux ans vous affirmez que les nouvelles réorganisations n’auront aucun impact sur les congés, que les volants sont largement suffisants et qu’aujourd’hui vous dites qu’il faut bien trouver une solution pour faire partir tout le monde.

Des solutions pour le mois d’aoà »t, nous en avions : embauche de CDD étudiant (l’accord de déprécarisation ne concerne pas les périodes scolaires), fermeture d’un guichet, passage sous condition d’une brigade en mixte etc...
Mais, fort du soutien de quelques élus d’arrondissement, vous préférez passer en force pour le mois d’aoà »t, voire même pour le reste de l’année, notamment dans le 16ème arrondissement. Tout cela, est-ce bien utile de le préciser, sans l’ombre d’un début de négociation.
Car, ce que vous souhaitez négocier avec la CFDT, relève de l’impossible : RI avec des horaires d’ouverture fantasques, RI avec un nombre d’agent en dessous d’un seuil tolérable, RI pour palier à l’absence totale de Chef d’équipe (à Paris Etoile)...

Bref, tout cela, et plus encore, nous aurions souhaité le dire de vive voix au Directeur de La Poste de Paris Sud.
Mais cela semble impossible, aussi si nous siégeons sur ce CHSCT, c’est qu’il nous a toujours semblé normal qu’en tant qu’élu du personnel nous ne pratiquions pas la politique de la chaise vide. Et même si nous avons trop souvent le sentiment de prêcher dans le désert, nous sommes là pour exprimer le ressenti des agents et des salariés et nous continuerons à le faire pour l’instant.

En revanche, nous ne siègerons pas au CTP qui n’est pour nous qu’une chambre d’enregistrement. Et si c’est pour ce type de dialogue social que La Poste a été récemment primée sur la qualité de sa gestion des Ressources Humaines, on est en droit de se demander si tout cela est bien raisonnable ?