LA MISE EN PIECE

29 septembre 2014. On y est, la REORG, c’est tout de suite !

À chaud on peut vous dire qu’on ne va pas rigoler beaucoup, qu’on va avoir du mal à prendre nos marques, que ça va peut être durer un moment. Un moment que nous pourrions tous mettre à profit pour essayer d’analyser ce qui a bien pu nous mener à une réorganisation aussi... désorganisée.

D’ores et déjà il est facile de pointer du doigt l’expertise et sa finalité : un pavé de 60 pages a je ne sais combien de centaines d’euros le feuillet, ... inexploitée. Pour preuve, la CGT n’en a extrait qu’une maigre référence à un accord, hors de propos, concernant l’hypothèse saugrenue que nous pourrions êtres amenés à travailler des semaines de 49 heures !!! Certes l’accord existe bel et bien mais il est inadaptable à ce qui reste encore notre principale activité, à savoir : la distribution quotidienne d’un courrier collecté lui aussi quotidiennement, un mouvement perpétuel en quelque sorte, cela équivaudrait à vouloir stopper net le cours d’un fleuve ! Alors 60 pages et tant de débauche d’argent et d’énergie pour en arriver là  ? surtout au regard des 3 emplois supplémentaires supprimés.

Il serait tout aussi aisé de se tourner vers les ORGAS, lesquels sont constamment restés retranchés derrières leurs infaillibles outils logistiques, valorisant les chiffres au détriment du savoir, de la connaissance, sourds à la pertinence des remarques, coupant dans le quatorzième comme un fromager dans une meule de gruyère ! Par conséquent le résultat est un arrondissement taillé à l’aveugle, déséquilibré d’un bout à l’autre et hautement susceptible de générer de nouvelles inégalités entre facteurs. Bien sà »r tout cela nous démontre à quel point notre avis ne pèse pas lourd dans la balance et o combien nos connaissances sont dédaignées. Disons que nous avons accès à la tribune mais que les micros sont HS !

Il est aussi fort étonnant et sans doute regrettable que Monsieur le Directeur n’est pas été là pour assister à la mise en place de sa REORG et capter ainsi les premières ondes d’insatisfaction, lesquelles sont légitimes, à présent que les tournées sont devenues tangibles, réelles ! Les plans de tournées, aussi délicieusement coloriés qu’ils soient n’ont pas le relief et les dimensions du terrain. De plus, il est déplorable que Monsieur le Directeur ait jugé bon de négocier directement le fonctionnement d’une tournée bien spécifique avec les titulaires de celle-ci, tout cela sans informer l’encadrant en charge de ses agents ! Un « deal » officieux en somme mais qui génère bien des problèmes et qui pointe du doigt le fait que nous ne sommes pas les seuls, nous autres facteurs, à faire les frais d’une politique à sens unique, cloisonnée de toute part, où un seul décide pour tous, à bon ou à mauvais escient. Pour la CFDT, un projet doit être partagé avec le plus grand nombre.

Alors la véritable question que l’on devrait tous se poser est : jusqu’à quel degré sommes nous inconsidérés par les uns et les autres ? Ne sommes nous que le socle permettant à de plus « HAUTES INSTANCES » de se tenir debout ? il est drôlement dévalorisant et peu générateur d’aspiration de se sentir constamment laisser sur la touche, de n’être informé que par bribes, de ne jamais être en possession de la globalité des faits et de faire l’objet de consultation purement et simplement symbolique !

Alors avant que les élections arrivent n’hésitez surtout pas à vous adresser à votre cellule locale CFDT, nous vous expliquerons notre vision de la lutte syndicale et comment nous comptons vous faire entendre ! La CFDT s’offre comme une alternative, une façon nouvelle d’appréhender le travail syndical, résolu mais ouvert aux négociations, quotidienne, et non sélective, pour emporter des victoires tout en évitant les pertes inutiles.