Intervention de Julie Coudry, présidente de la Confédération Etudiante

dimanche 18 juin 2006
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La présidente de la Confédération étudiante a affirmé le « véritable désir d’avenir » de la jeunesse et « la force » du syndicalisme partagé par la Cé et la CFDT.

Son intervention était attendue, les congressistes n’ont pas été déçus. Julie Coudry a été longuement applaudie par une assemblée debout, après un discours marqué par l’affirmation de la légitimité du syndicalisme porté par la Cé et la CFDT, et l’espoir dans l’avenir. La présidente de la Confédération étudiante a d’abord présenté son organisation, qui « compte 230 élus dans les conseils d’administration de cinquante universités, et près de 4 000 adhérents ». Créée en 2003, la Confédération étudiante a tout de suite reçu le soutien de la CFDT. « Je tiens à remercier la CFDT de ce choix politique, et bien sà »r remercier votre secrétaire général, François Chérèque », a-t-elle déclaré. Revenant sur la victoire contre le CPE, elle a affirmé que « la présence de la Confédération étudiante et de la CFDT dans l’intersyndicale a permis de légitimer le mouvement ». Elle a dénoncé « ceux qui cherchent avec des revendications fourre-tout à rentrer sur le terrain politique. C’est notre syndicalisme qui a permis de triompher du CPE ».

La présidente de la Cé a ensuite évoqué « l’héritage » avec lequel sa génération entre dans la vie active. Il est marqué par la précarité, le chà´mage, une dette publique importante, « sans oublier ce que représente la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour d’une présidentielle ». Mais Julie Coudry a rappelé que, « la Confédération étudiante s’est forgée dans la conviction que les choses peuvent aller mieux demain », sans attendre « un Grand Soir au nom duquel le présent et l’individu sont toujours sacrifiés », ni « l’homme ou la femme providentiel ».

Elle a décrit « deux conceptions du syndicalisme. Chez les salariés, c’est entre la CFDT et la CGT. Chez nous les étudiants, c’est entre la Cé et l’Unef ». Julie Coudry a dénoncé la logique de l’Unef, syndicat majoritaire chez les étudiants, dont « la raison d’être réside à l’extérieur du monde étudiant et du monde syndical ». Ses militants « en sont réduits au rà´le de courroie de transmission de lignes définies sans eux, hors du monde étudiant ». A l’opposé de ce type de syndicalisme, Julie Coudry a défini le « syndicalisme que nous partageons ». Celui-ci « fait de sa propre capacité de proposition, de mobilisation et de négociation un facteur déterminant du changement social. Pour l’avenir de toutes les générations, ce syndicalisme doit devenir majoritaire dans notre pays ».


Frédéric Delaporte © CFDT


Documents joints

Discours de Julie Coudry (PDF)