FACE À L’URGENCE DU POUVOIR D’ACHAT, L’INTÉRESSEMENT 2022 NE SUFFIRA PAS !

La Poste
vendredi 24 février 2023
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Dans un contexte de forte inflation, où le pouvoir d’achat des postiers est malmené, tout ce qui peut apporter un plus est bon à prendre ! Aussi, la forte augmentation de l’intéressement 2022 va dans la bonne direction quoi qu’en disent les grincheux de tous poils qui s’en tiennent à des déclarations incantatoires et ne s’engagent jamais sur du concret ! Pour la CFDT, ce complément de rémunération répond en partie à ce que nous écrivions dans un précédent tract : « …La perte sèche de pouvoir d’achat 2022 doit impérativement être corrigée par le versement d’une prime d’intéressement fortement revalorisée. Au regard des résultats qui se dessinent, un doublement de cette prime ne serait que justice…Ce serait la juste reconnaissance que la bonne marche de l’entreprise est le fruit de l’investissement de tous les postiers ».
Grâce à l’accord d’intéressement 2021/2023 négocié par la CFDT nous n’en sommes pas loin, il va surtout permettre de mettre un peu de beurre dans les épinards !

Quelques rappels sur l’intéressement 2022 :

 Il sera versé vers la mi-avril. Il est fonction du temps de présence au cours de l’année considérée (2022) diminué d’un certain nombre d’absences (maladie, congés de longue durée…).
 Son montant est fonction des résultats de l’entreprise et d’indicateurs de performance. Sans rentrer dans le détail, malgré un contexte très défavorable, ils sont très bons avec un résultat net de + 1.2 Mds essentiellement porté par les activités bancaires.
 Il pourra être de 1091.34€ net en cas de versement sur un PEG (Plan d’Épargne Groupe) et de 1123.70€ net sur un PERCOL (Plan d’Épargne Collectif) grâce aux dispositions prévues par l’accord sur l’épargne salariale, lui aussi négocié par la CFDT.
 En cas de versement sur votre compte bancaire, sans abondement, le montant net est de 865.72€ (soit 958.72€ brut). Dans ce cas, il serait alors mis au paiement dès le 31 mars. Il appartiendra à chaque bénéficiaire d’effectuer son choix sur la période du 9 au 28 mars 2023.

Le pouvoir d’achat demeure la priorité des priorités !

L’intéressement ne doit en aucun cas être confondu avec le salaire ! Il n’a rien à voir avec les négociations salariales qui sont ouvertes (NAO) et…qui patinent lamentablement. Tout indique que les prix vont continuer à s’emballer au moins au cours du 1er semestre 2023 (produits de première nécessité, énergie, carburants…). Il est donc indispensable que les négociations s’accélèrent pour que les revalorisations aient un effet rétroactif au 1er janvier 2023 et qu’une correction puisse être négociée en septembre par « une clause de
revoyure » afin d’éviter une nouvelle perte de pouvoir d’achat.
Même si l’année 2023 comporte les mêmes incertitudes qu’en 2022, les résultats de l’entreprise nous montrent qu’elle a les moyens d’investir dans le capital humain, de reconnaitre les compétences et de mieux partager la valeur ajoutée. Pour la CFDT, cela passe par une augmentation salariale au minimum égale à l’inflation soit environ +6% et par un effort particulier sur les bas salaires.
De plus, nous revendiquons un certain nombre de mesures spécifiques Île de France qui prennent en compte une vie chère qui précarise une grande majorité de postiers et particulièrement des plus jeunes.
Investir dans le capital humain n’est plus une option, c’est devenu une obligation pour être attractif en matière de recrutement. Ce n’est plus le cas à La Poste aujourd’hui et nous en payons l’addition au travers des postes non pourvus qui coûtent en productivité, en conditions de travail et sont la cause d’une partie de l’absentéisme.

Le 7 mars sera l’occasion de marquer un grand coup !

Evidemment que le projet de réforme des retraites aussi injuste que brutal, est au cœur de cette grande journée d’actions, de grèves et de manifestations. Elle revêt d’ores et déjà un caractère historique !
La question urgente du pouvoir d’achat est une raison supplémentaire (pointée dans le préavis de grève CFDT) de se mobiliser pour éviter que La Poste en reste à des négociations salariales au rabais (+2.5%) et pour exiger que le point d’indice des fonctionnaires soit revalorisé à hauteur de l’inflation.
Nous pourrions ajouter la perte de sens dans le travail qui fait l’objet de réorganisations permanentes le plus souvent sans concertation ni négociation préalables. Cette perte de sens et ce mal-être au travail ont un lien direct avec le rejet catégorique de cette réforme des retraites !

Toutes et tous en grève le 7 mars ! Toutes et tous à la manifestation !


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