Un avenir à construire !

mercredi 27 septembre 2006
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Surprise ! La négociation d’un accord-cadre sur le projet « facteur d’avenir » a été proposé lors de la CDSP du 18 septembre. Le texte soumis à la CDSP est considéré comme la version n° 1 du projet, applicable en cas de non-signature ou en cas de dénonciation majoritaire. C’est cette première mouture, inacceptable en l’état, que nous commenterons dans les pages suivantes.

La CFDT a toujours dit qu’elle était prête à s’engager, mais seulement dans l’hypothèse où des réponses sont données : sur les pyramidages de classifs avec le I.3 grade de base, sur les régimes de travail intégrant des repos de cycle et des repos en fin de semaine, sur les marges de négociations locales, sur les cadres. Nous nous prononcerons donc en fonction de l’écho donné à nos revendications.

Alors que CGT, SUD et FO ont exigé dans la CDSP le retrait immédiat du projet, La Poste, en proposant un accord-cadre, prend un risque calculé : celui de faire passer son projet a minima, grâce à une éventuelle dénonciation majoritaire. Comme lors de la dénonciation de l’accord CQC, ces pompiers pyromanes permettraient la mise en oeuvre d’un texte plusieurs crans en dessous de l’accord final. Or, la CFDT est en profond désaccord avec les directives et propositions actuelles du siège courrier. A vouloir à la fois des gains de productivité, les 35 heures réelles en éliminant les repos de cycle, le travail tous les samedis, la souplesse dans l’organisation en intensifiant le travail, minimiser le nombre de promotions, supprimer des emplois de la classe III, raboter les volants de remplacement, La Poste est prise dans des contradictions fortes avec l’affichage de l’amélioration (sic) des conditions de travail et de la qualité de service ! Plus globalement, à vouloir gagner sur tous les fronts de la productivité, La Poste prend le risque d’une confrontation majeure, qui conduirait, soit à enterrer le projet et ses bons cà´tés, soit à atteindre tous ses objectifs par KO du personnel. Plus grave, la confiance, tant nécessaire pour affronter les enjeux de demain, serait durablement en panne ! Aujourd’hui, nous n’en sommes qu’aux préliminaires. Gageons que la négociation qui démarre modifie positivement le projet, car il ne saurait être question d’échanger des perspectives de promotions contre une intensification du travail !

La CFDT dit ce qu’elle fait et fait ce qu’elle dit. Nous saurons, avec d’autres, appeler à la mobilisation si nécessaire, sur la base de nos objectifs. Ce projet est majeur pour toute la distribution : il n’est pas question de laisser des technocrates obnubilés par les seuls ratios économiques, éloignés de la connaissance du métier, dicter leur quatre volontés. Décidément, non : nous ne serons pas des pions dans ce monopoly postal ! A bon entendeur... Rendez-vous dans les négociations !