Pour un autre projet

mercredi 20 septembre 2006
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La CFDT défend des revendications, basées sur trois fondamentaux :

Le travail en équipe

 Facteurs I.2 et I.3 titulaires ou attributaires (si ancienneté inférieure à un an) de leur tournée ;
 Aucun facteur I.2 ou I.3 rouleur ;
 Organisation de l’équipe intégrant des régimes de travail avec repos de cycle, y compris en fin de semaine ;
 Un volant d’équipe professionnalisé en II.1, maintenant les attributions des actuels facteurs de secteur ;
 Facteur qualité en II.2, mais rouleur à 50 % et non 70 % ;
 Un volant à hauteur de 25 %, hors inaptes et FTV (Force de travail variable), composé des II.1 et du II.2.

Un vrai pyramidage des classifications

 I.3 : Grade de base à la distribution : recrutement en I.2 et accession en I.3 après deux ans ;
 II.1 : Facteur équipe avec attribution des actuels FS, et facteur rouleur professionnel ;
 II.2 : Facteur Qualité, rouleur à 50 % maximum, pour pouvoir exercer toutes ses autres missions ;
 III.1 : Un chef d’équipe III.1 pour l’encadrement de 15 à 29 agents ;
 III.2 : Création d’un niveau III.2 pour l’encadrement de 30 à 35 agents au plus.

Une amélioration des conditions de travail

Ceci suppose des négociations au niveau local sur la charge à emporter, l’organisation des tournées, des dépà´ts-relais, sur la mécanisation, etc. De plus, il n’est pas question d’accepter que les choix faits lors de la RTT soient balayés sur l’autel de la productivité et des reprises d’emploi. La CFDT et les facteurs veulent pouvoir négocier les régimes de travail, sans schéma préétabli imposé. Pour la CFDT, c’est un incontournable si l’on veut pouvoir concilier vie au travail et vie sociale (voir les engagements pris par La Poste dans l’accord égalité professionnelle). Enfin, les organisations du travail doivent permettre d’intégrer les agents à aptitude réduite. Sur ce point on est très loin du compte !

La CFDT n’est pas contre un projet destiné à offrir enfin des perspectives de carrière à la distri, mais on voit bien que le contenu qu’y met le siège courrier est très éloigné de nos objectifs. Nos revendications s’appuient sur les réalités, pour les transformer positivement, pour améliorer vraiment les conditions de travail, l’évolution professionnelle.
Un volant professionnalisé en II.1 et II.2, c’est limiter le remplacement aux tournées de l’équipe pour gagner en qualité de prestation, le titulaire retrouvant sa tournée au pair. Cela participe pleinement de l’amélioration des conditions de travail, en organisant beaucoup mieux qu’actuellement le remplacement des absents, sans passer par des quartiers sécables, dont la charge se retrouverait répartie sur les présents.

Ensuite, créer un vrai pyramidage, c’est avant tout éviter de nouveaux goulots d’étranglements au début de chaque classe, pour définir de réels parcours professionnels, sans renvoyer aux calendes grecques les perspectives d’évolution. Or, dans le projet du siège courrier, on retrouve plusieurs « bouchons », mais aussi des incohérences fortes en matière RH (voir encadré sur la promotion). Si on voulait démobiliser les facteurs de secteurs, on ne s’y prendrait pas autrement !
Enfin, on ne peut tolérer le vide sidéral concernant les cadres de proximité. Programmer un cadre en III.1 pour 30 agents, c’est supprimer un nombre considérable de chefs d’équipe, limitant ainsi le perspectives pour les II.1 et II.2.

La CFDT est donc pour un autre projet que celui qu’on nous propose !