Déclaration préalable

Plénière du mercredi 29 novembre 2006
mardi 28 novembre 2006
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Nous sommes aujourd’hui réunis pour une présentation du projet de réorganisation de la PIC Paris Nord.

Nous avons à ce titre reçu un dossier préparatoire qui, pour le coup, nous semble un peu léger, voire transparent.
En effet, renvoyer la décision d’évacuer tout le trafic manuel TG3 sur Paris intra-muros dans le souci, certes louable, de répondre aux attentes sociales des agents est, reconnaissez le, Monsieur le président, assez fantaisiste. Mais surtout ce souci masque l’essentiel :

 La Poste se serait-elle trompée sur sa politique de modernisation ?
 La Poste se serait-elle trompée sur le process mis en place à Paris Nord Gonesse ?

Nous croyons que le personnel de La Pic doit pouvoir être acteur de son devenir et non pas subir les changements successifs de politique.

Or, que constatons-nous aujourd’hui ?

 Un recentrage sans explication sur le tri automatique.
 Un retour du trafic manuel TG3 vers les CTED ou centres MAC DO, voire à terme également sur le 08 CDIS

Comme la CFDT, le personnel s’interroge, manifeste de profondes inquiétudes quant à l’avenir.
Comment pourrait-il en être autrement ? :
 Quand on entend dire qu’il y a trop de monde à Paris Nord Gonesse.
 Quand La Poste dit être prête à satisfaire les demandes de mobilité, tant vers Paris que la banlieue.
 Quand La Poste parle de « priorisation » du tri automatique mais que, dans la foulée, on démonte des dièdres prêts à passer en TOP et renvoie le courrier qui est dessus sur les chantiers manuels.
 Quand La Poste confirme, qu’avec l’ouverture de La PIC de Wissous, Paris Nord Gonesse perdra le trafic du 11ème, 12ème et 20ème arrondissements sans donner de photographie sur ce que La PIC récupèrera du Louvre.

Aujourd’hui, face aux enjeux nationaux et internationaux, qui conduisent à une modernisation en marche forcée, La Poste n’a de cesse de raisonner qu’en terme économique, de rentabilité et de gain de productivité.

Or, lors de la convention « Santé » de lundi dernier, Monsieur le Directeur, nous vous avons écouté et parfaitement entendu :
« Il est urgent de replacer les hommes et les femmes qui participent à la vie de l’entreprise au cà…“ur des changements et des problématiques liés à la modernisation ».


La CFDT s’inscrit dans cette démarche. C’est d’ailleurs tout le sens de nos propositions « santé au travail ».
Pourtant, nous serions tentés de croire que la PIC de Gonesse est exclue de ce dossier.

En effet, la CFDT a interpellé à plusieurs reprises la DOTC Nord sur le mal être ressenti par le personnel de la PIC. Notre enquête « santé au travail » et l’explosion des CM démontraient bien que La Poste devait s’interroger sur l’impact d’un fonctionnement industriel, de l’intensification du travail sur la santé de son personnel. Au lieu de cela, on a eu de cesse, par une absence de communication, par le développement de non-dits d’accentuer la fracture.
Et lorsque contrainte et forcée, La Poste se penche enfin sur ce dossier, elle
nous propose d’accepter de voir le personnel volontaire, partir sur des centres où l’amélioration des conditions de travail n’est pas une priorité.
Où est l’élan social, où est le lien avec ce que nous avons entendu lundi dernier ?

Pour conclure :

Il est regrettable, Monsieur le Directeur, que vous acceptiez de discuter du projet de réorganisation sous la pression des organisations syndicales.
Encore une fois, nous sommes tentés de dire que le mal est fait, qu’il est profond et touche l’ensemble du personnel (agent, chefs d’équipe et cadres). C’est dire si la tâche sera rude, difficile et demandera du temps !.

Pour la CFDT, il est plus que temps de traduire les discours en actes !
Nous saurons nous appuyer sur tous les acteurs qui veulent que le projet d’organisation nouvelle influe positivement sur la santé physique et morale du personnel. Ceci dans l’intérêt de tous, de l’entreprise et des postiers.