Négociation du 7 décembre 2006, à la DOT Colis Ile de France.

mardi 12 décembre 2006
popularité : 9%

NOTA : CGT/CFDT/FO avaient déposé un préavis de grève illimité pour le 11 décembre aux Colis IdF. C’est dans le cadre de ce préavis que cette négociation s’est déroulée. L’intersyndicale était venue dans l’objectif d’obtenir des résultats, contrairement à SUD, qui avait refusé la négociation préalable suite à son préavis du 28 novembre, pour ensuite manifester et réclamer l’ouverture deà¢â‚¬Â¦négos !

En préalable aux négociations du jeudi 7 décembre 2006, les organisations syndicales CGT, F.O et CFDT ont fait la déclaration suivante :

« La Poste, donc Coliposte ainsi que la DOT Colis àƒÅ½le-de-France portent l’entière responsabilité de la situation sociale exécrable que nous vivons aujourd’hui. Face au malaise, à la mal vie, au sentiment d’injustice et de mépris que ressentent les agents, l’envie de révolte est légitime.
La DOT se doit de prendre à sa juste valeur le niveau de mécontentement du personnel. Nous entendons sortir de cette négociation avec des réponses fortes et des engagements fermes quant aux attentes et aux besoins des agents. L’état sanitaire dans nos services se dégradent, et nécessitent une véritable prise de conscience de Coliposte, ainsi qu’une mise en place d’une politique sociale et humaine, mettant le Colipostier à sa juste place au cà…“ur des enjeux. »

La Direction a bien compris notre message et après plus de 6 heures de négociation, nous avons obtenu :

 Tout agent qui effectue des heures supplémentaires au delà de sa vacation sera payé rubis sur l’ongle. Fini les pressions sur les emports, fini le terme « volontariat » si cher aux responsables au-delà des horaires de service.

 Le réaménagement des organisations de travail en agence à compter de 2007 avec de véritables volants de remplacement à hauteur de 20% effectif. Enfin, ces agents seront « utiliser » à bonne escient et ne seront plus les bouche trous des ACP.

 Rééquilibrage des circuits pour qu’il n’y ait plus de grosses disparités entre les tournées à partir de début 2007.

 Une étude sera faite sur chaque circuit afin de ne plus forcer les agents à emporter un trop grand nombre de colis. L’agent qui ne peut emporter plus de 80 colis par rapport à la physionomie de sa tournée ( pas de gardiens, que des particuliers ) ne sera plus soumis à des demandes d’explication récurrentes et intempestives. Les organisations syndicales représentées ont enfin réussi à faire comprendre à la DOT Colis qu’il n’y a aucune règle sur l’emport des colis : chaque circuit a sa spécificité et chaque circuit doit être considéré à sa juste valeur.

 Comblement des postes d’opérateur animateur (150 à 200 promotions en II.1 pour 2007), qui effectueront leurs véritables fonctions dorénavant.

 Pour renforcer la période de fin d’année, la direction s’est engagée à recourir à la sous-traitance pour passer les éco dans les ACP, afin de ne pas détériorer la qualité de service fournie par les Colipostiers tout au long de l’année.

 97 CDD ont déjà été recrutés dans les PFC.

 Les organisations syndicales ont obtenu que chaque ACP soit équipée d’un transpalette élévateur pour traiter les palettes en carton.

 Les louageurs seront dorénavant séparés des Colipostiers au niveau des résultats des ACP. La qualité de service des louageurs ne plombera plus celle des Colipostiers.

 En 2007, le bonus qualité deviendra individuel, c’est à dire que même si une agence est en classe IV, si l’agent a réalisé son objectif il percevra quand même son bonus plein pot !

 La direction s’est engagée a bien identifier les causes des colis « perdus/volés » afin de ne plus incriminer les agents Coliposte. D’ailleurs, la direction peut déjà identifier les « perdus/volés » générés par la sous-traitance.

 Respect des échelles de sanctions et échanges préalables avec les organisations syndicales sur les dossiers envisagés en CCP. Il y aura ainsi plus de souplesse dans la discipline hormis les affaires de vol et de drogues. Cette exigence des organisations syndicales n’a qu’un but, faire diminuer les affaires disciplinaires.

 200 à¢â€šÂ¬ à chaque agent en fin d’année si celui ci est présent du 11 au 30 décembre 2006 et réalise un objectif raisonnable à la 1ère présentation.

Le directeur de la DOT Colis et le directeur de la livraison se sont engagés à faire une communication auprès des chefs d’établissement pour que ceux-ci soient souples sur ce dernier critère : l’objectif , car un client absent est absent et l’agent n’a pas d’autre solution que de ramener le colis à l’ACP. C’est donc le présentéisme qui reste le critère prioritaire.

200 à¢â€šÂ¬ pour 19 jours de présence au taf, c’est tout bénef
Au niveau salarial, toutes les organisations syndicales savent très bien que le salaire ( 1500à¢â€šÂ¬ ) et le 2.1 ne se négocie pas avec la DOT Colis Ile-de-France. Ces revendications se négocient au siège de la Poste et au ministère des finances.
Alors pourquoi SUD a-t-il envoyé des Colipostiers au casse-pipe devant le 140 bld. Montparnasse en leur faisant perdre une semaine de salaire avant Noà« l ?

Le pire dans cette affaire, ce sont les propos mensongers de SUD :

 Dire aux agents que les jours de grève seront payés est une utopie et n’est qu’un faux prétexte pour les « engrainer » à faire la grève.
 Affirmer aux Colipostiers qu’ils ne seraient pas en absence irrégulière si ceux-ci rejoignaient le mouvement en cours de route, était un mensonge. Preuve en est, bon nombre d’agents qui ont rejoint le mouvement ont déjà reçu des lettres de sanction.
 Avoir certifié aux agents que les autres organisations syndicales n’avaient pas voulu rejoindre ce mouvement est une fois de plus un mensonge et une insulte au syndicalisme. Nous n’avons même pas été consultés !

Lorsque l’on s’engage dans un syndicat, c’est pour défendre les agents, améliorer leurs conditions de travail et négocier les revendications avec la direction. Ce n’est pas pour faire de la politique, et ainsi faire perdre de l’argent aux opérateurs en cette période, pour rien !

De plus, l’action n’ayant pas pris l’ampleur espérée ( 220 grévistes le 1er jour, à peine 50 le vendredi 8 décembre ) car elle n’était pas unitaire, les représentants SUD ont affirmé que l’intersyndicale les avait rejoint à partir du 11 décembre, ce qui est totalement faux.

Si F.O, la CGT et la CFDT, syndicats représentant la majorité du personnel, sont intervenus de manière unitaire, c’est pour que des avancées concrètes soient obtenues.

En effet, SUD ayant été reçu à plusieurs reprises par la DOT Colis àƒÅ½le-de-France, puis par le siège de Coliposte et en dernier lieu par le siège de la Poste, n’a rien obtenu.

Des avancées ont été obtenues sur les conditions de travail et sur la plupart des revendications par l’intersyndicale F.O, CGT, CFDT au cours de la négociation du 7 décembre 2006. Mais le combat continue, et ce, de façon unitaire, pour que le salaire et le statut des postiers soient revalorisés à juste titre.

L’intersyndicale F.O, CGT, CFDT.