Halte au feu !

lundi 26 novembre 2007
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Malgré la forte progression de la CFDT aux dernières élections professionnelles 2007, la Direction du RGP n’entend visiblement pas (re)donner du poids à la négociation et au dialogue. C’est regrettable, mais visiblement voulu.
Avec ses pratiques de bulldozer, La Poste finit par systématiser l’affrontement, y compris avec la CFDT qui ne peut pas cautionner un instant ces passages en force.

Le rythme Sarkozien fait des émules

Pour la fusion des bureaux de Paris Goncourt et Saint Maur qui concerne 46 agents, les DET ont respecté la procédure, en mode « accéléré ». Pour la CFDT, ces dossiers sensibles de fusion de bureaux qui s’accompagnent reprises d’emplois doivent faire l’objet d’une véritable négociation avec les agents mais aussi avec les organisations syndicales.

Si la Direction considère qu’il est très urgent d’attendre quand il s’agit d’améliorer les conditions de travail des agents (on attend toujours les résolutions pour améliorer la sécurité de Paris Belleville dont les agents viennent de subir une énième agression), elle est beaucoup plus déterminée quand il s’agit de supprimer des emplois. C’est particulièrement saisissant quand ça se passe sur le même groupement.


La CFDT interpelle donc ce jour par lettre M. GENDROT de cette situation, et demande le report de cette réorganisation.

Au delà de la méthode, le contenu

Au préalable, apprécions la franchise de La Poste qui ne s’embarrasse plus de considération sémantique. Pour définir, sur le document fourni aux syndicats, les reprises d’emploi, La Poste utilise désormais le doux mot « Performance ».

Faisons un détour par le Larousse © :

 Performance subst.fem : 1.Résultat obtenu par un athlète, un cheval (à¢â‚¬Â¦) 2. Réussite remarquable, exploit ex : « Faire si vite un tel travail, quelle performance ! »

Pour notre entreprise, qui n’est pas la dernière à se vanter dans les médias de sa Responsabilité Sociale, il serait de bon ton d’éviter de considérer que la productivité est une « réussite remarquable ».

Pour la CFDT, il est insupportable que la seule logique des reprises d’emplois viennent justifier le tout et n’importe quoi. 46 agents (42 si la Direction exécute ses basses à…“uvres), une clientèle majoritairement banque sociale (bureaux ZUS) : cela exige un encadrement et un volant suffisant. La CFDT s’oppose donc au principe même de cette fusion qui n’a pas de justification possible (excepté la volonté d’être performantà¢â‚¬Â¦).