Le ticket-restaurant coupe faim de la Poste !

mercredi 18 janvier 2006
popularité : 12%

La CFDT déplore que la mise en place d’un « titre restaurant » au rabais sur Paris 16 Cdis ne soit que de la poudre aux yeux, pour ne pas dire une « vaste escroquerie » ! En effet, cette pseudo-aide apporté aux agents est conditionnée à toute une série de conditions d’attribution qui conduisent à exclure la quasi-totalité des agents.

Pourtant, MANGER, DEJEUNER , SE NOURRIR ne constituent t-ils pas un besoin essentiel dans la vie des salariés ?
Pour la Poste, il semble que son besoin essentiel soit constitué par la présence des agents au boulot, sous peine de quoi, on leur enverra SECUREX ( arme fatale des arrêts maladie..) !

La CFDT réclame, outre l’octroi des « tickets restaurants » à tous les agents de Paris 16, une refonte des modalités d’application permettant d’aboutir à un accord local. Manifestement, une souplesse dans les conditions d’attributions s’impose ! La balle est désormais dans les mains de La Poste qui doit adapter l’octroi des « TR » aux conditions de vie réelle des agents....

Faisons que La Poste mette fin à cette nouvelle discrimination et fasse enfin un geste en direction des agents. La CFDT regrette que La Poste détricote des pans entiers de mesures sociales et tient à démontrer que La Poste use, abuse d’arguments dépassés pour s’exonérer de son rà´le social.

Pour preuve :

PREUVE N°1

 UNE seule des conditions d’attribution nà¢â‚¬Ëœest pas remplie par 99% des salariés.« Hasard quand tu nous tiens ! »
Jugez-en ! (ex : cas des agents de Paris 16 Cdis ) C’est du délire !

Conditions d’attributions remplies

Ne pas être rattaché à un restaurant collectif
Distance domicile/travail de 5 km
Ne bénéficier que d’une seule aide en matière de restauration

Conditions d’attributions non remplies

Avoir un horaire de travail qui contient la pause déjeuner Pour 30 minutes !

REGIMEX à¢â‚¬Ëœ30’ : le traitement anti-à¢â‚¬Ëœtitres restaurant’, le coupe-faim de La Poste !
à¢â‚¬Â¢ Ces 30 minutes là sont 30 minutes de bonheur pour La Poste !, d’économie.
à¢â‚¬Â¢ 30 minutes qui font toute la différence !
à¢â‚¬Â¢ 30 minutes d’exclusion !
à¢â‚¬Â¢ « 30 minutes non travaillées » par des agents, qui pour la plupart quittent leur domicile à 5 heures tous les matins pour n’y revenir au plus tà´t qu’à 15 heures !
à¢â‚¬Â¢ 30 minutes qui ne donnent pas droit à un déjeuner pendant 10 heures !
à¢â‚¬Â¢ 30 minutes de pure honte pour La Poste !
à¢â‚¬Â¢ 30 minutes de désaveu des agents, pour ne pas dire plus !

Comme vous le constatez, un seul critère d’attribution NON-rempli, une unique condition NON-validée et HOP, on passe à la trappe une mesure sociale, et quelle mesure sociale ! Celle qui satisfait le premier des besoins : Se nourrir, subvenir à ses besoins !
Que La Poste, fasse pas mine d’être surprise par le nombre d’arrêt maladie. La pénibilité du travail alliée à des comportements alimentaires fluctuant,( à¢â‚¬Ëœabsence de restaurant’, non-octroi de à¢â‚¬ËœTR’...) développe de nombreux et parfois graves problèmes da santé ! CQFD...
Pour lutter contre SECUREX abandonnons REGIMEX à¢â‚¬Ëœ30’ ...et ses effets secondaires disparaîtront !

PREUVE N°2

La valeur faciale maximale des « tickets restaurant » peut être portée à 9.60 euros.
La valeur faciale moyenne des « TR » distribués en France est de 6.30 euros.
La valeur du »TR » pour les agents « éligibles » à la Poste est de 4.00 euros ! STUPEFIANT NON !
à¢â‚¬ËœGénérosité quand tu nous tiens !’ . La Poste s’apprête sans doute à recevoir, a être « éligible » ( vocabulaire des patrons de La Poste ) au prix de l’entreprise citoyenne par son action en faveur des « exclus » de la pause déjeuner...

PREUVE N°3

Les entreprises françaises distribuent autant de « titres restaurant » qu’il y a de jours travaillés...Rien d’exceptionnel, puisque c’est la loi : à¢â‚¬Ëœseuls les jours de présence effective du salarié à son poste de travail ouvrent droit à attribution d’un « TR »’.
Pas pour La Poste, qui ne consent que 15 « TR » par mois ! Pourquoi nourrir un Postier tous les jours ? il manquerait plus que ça !
à¢â‚¬ËœGRANDEUR ET DECADENCE’ de l’entreprise sociale qu’est La Poste.

On pourrait continuer encore longtemps pour mettre en exergue les aberrations de La Poste. Les dysfonctionnements sont tels au sein de notre chère Poste, qu’il convient de leur rappeler quelles sont les préoccupations premières, naturelles des postiers.
Se nourrir convenablement est sans conteste une préoccupation majeure dans l’esprit ( dans l’estomac aussi !) des agents de La Poste comme de se loger !

Les SOLUTIONS

La CFDT rappelle à nos chers à¢â‚¬Ëœbienfaiteurs’ que le plafond d’exonération des charges sociales et fiscales est fixé à 4.80 euros par jour et par salarié (art 34 de la loi de finances rectificative pour 2004).
L’employeur peut donc accorder jusqu’à 1056 euros ** de pouvoir d’achat supplémentaire à chaque salarié sans payer un euro de charges patronales.
**mode de calcul : 1056 E=4.8 E*220 jours travaillés.

Cette exonération de charges représente pour l à¢â‚¬Ëœemployeur 528 euros d’économie par an et par salarié, par rapport à une augmentation de salaire équivalent !!!
Alors, messieurs les dirigeants quattendez-vous pour nous montrer votre bonne volonté ?

Les MOYENS de La Poste

Qu’on ne vienne pas arguer du fait que cette mesure constitue un coà »t que la Poste n’est pas en mesure d’assumer ! Cette année, le Bénéfice Net dépassera vraisemblablement les 500 millions d’euros !
La Poste n’a t-elle pas aussi provisionné 800 millions d’euros pour mettre en place le si contesté projet CQC ?
Et combien a coà »té la campagne de pub pour lancer la Banque Postale ?

Des chiffres, la CFDT peut donc en donner à la Poste ; si celle-ci ne réagit qu’au résultat, la CFDT sait aussi les exploiter pour constater le décalage, le gouffre qu’il y a entre les effets d’annonces en matière sociale de La Poste et la triste réalité que rencontre les agents tous les jours !
Ces chiffres là , sont ACCABLANTS et montrent le peu de cas que la Poste fait de ses agents quand il s’agit de subvenir à leur besoin.
Du social OUI ! mais pour de vrais mesures, concrètes, humaines.....ET solidaires !

CONCLUSION :


La CFDT veut du concret, des résultats sans faire de démagogie pour tous les salariés ICI, AILLEURS et MAINTENANT.

De Paris 16 Cdis à tout Paris, de Paris à la France entière les frontières doivent être dépassées, la CFDT demande un vrai « titre restaurant », juste, partagé, qui puisse assurer un complément de revenu aux agents, les motiver, les enthousiasmer et rendre le climat social plus serein.
Quelques jours suffisent pour que le système d’attribution des « TR » soit opérationnel à La Poste, mais encore faut-il que La Poste fasse preuve d’une bonne volonté.

Bien entendu, l’adoption du »TR » ne doit pas remettre en cause l’existence des restaurants collectifs. L’application de cette mesure ne concerne que les agents qui n’avaient pas la possibilité de se rendre dans ces restaurants collectifs.
La CFDT exige de savoir où sont passées les sommes (380 000 à¢â€šÂ¬) débloquées pour l’étude concernant l’installation d’un restaurant à Paris 16 Cdis, il y a de cela quelques années ?

Une grande partie des agents de Paris 16 cdis ( service de la « collecte », « départ », « presse »....Dr/Di.....) sont décidés à agir, la mobilisation autour d’eux doit se faire et doit constituer le tremplin qui nous mènera à la victoire.
Le dépà´t d’un préavis de grève est sérieusement envisagé pour le 27 janvier 2006.
La CFDT demande à tous les agents du 16 de se mobiliser pour cette journée de grève, d’action.